... Eh ! Qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages ! Charles Baudelaire
Quelques impondérables m'éloignent de la blogo... Il m'arrive d'être pris par un genre de saudade et de ne pouvoir tournoyer avec les mots. Peut être est-ce l'entrée de l'automne qui me tortionne. J'ai peur d'être fastidieux, alors je me terre, je me tais et je lis quand je ne peux rien absorber d'autre. Désolé mes amis, d'être absent pour quelques petits jours, je vous laisse mes quelques mots pris au vol :
Le temps, mon temps voleté Mes nuages survoltés Soleil en panne d'amour Je glisse dans mon miroir Je le cueille et lui souffle des mots Il tremble et ne dit mot Le temps, mon temps délabré Mes tempêtes grisées Je cueille mes doigts enfouis Dans le sable des océans solitaires Et découvre l'amour nu Accroché à ma vague de vie.
Nous sommes comme les noix : nous devons être brisés pour être découverts. Khalil Djibran
Je t'écrirais un jour peut être une lettre, pour connaitre la couleur de tes yeux, de tes cheveux, comment ils brillaient dans le silence de la nuit et sous les étoiles fleuries. Tu me diras alors, pourquoi quand tu marchais, tu faisais des pas de danse et que ta silhouette ressemblait à une île inconnue même des immortels. La cadence de tes pas m'était comme une musique que j'avais entendue une nuit à la lisière de mon sommeil qui me rejoignait enfin. Peux-tu me reconnaître après tous ces temps passés et je sais que tu me reconnaîtras, car je n'ai point changé pour toi, j'ai suspendu le temps qui cavalait tumultueusement dans les ornières de mes pas. D'ailleurs, toi aussi, tu n'as pas changé, je t'ai gardée en tête comme au premier jour de ton envol si léger et frileux, avec ton regard de velours, tes cheveux aux vents qui étalaient leurs couleurs diaphanes dans mes veines. Je t'écrirais toujours jusqu'au printemps de vie, de toutes les vies.